Le mardi 11 novembre à 13h28, Antoine Ouvrard-Lanet a franchi la ligne d’arrivée de la deuxième étape de La Boulangère Mini-Transat. Une course magique mais un peu longue…
Une course aux choix stratégiques
Cette deuxième étape de la 25ᵉ édition de La Boulangère Mini-Transat a été marquée par l’absence de vent et une mer croisée qui a mis à rude épreuve les organismes et les navires.
Durant les premiers jours de course, les skippers ont évolué au ralenti, englués dans la pétole, à une allure moyenne de 2 nœuds seulement.
Antoine Ouvrard-Lanet, comme un grand nombre de ses concurrents, a fait le choix de passer par le sud pour récupérer les alizés. Il a ainsi pu retrouver une allure autour des 10 nœuds au bout du 9ᵉ jour. Il se trouve alors au milieu de la flotte, dans une mer formée et avec des alizés capricieux.
À partir du 12ᵉ jour, Antoine enchaîne les grains tropicaux. Un premier puis un deuxième de ses camarades rochelais démâtent. La prudence est de mise… Malgré tout, l’avant-dernière nuit, Antoine subit un gros grain avec, par moments, 40 nœuds de vent.
« Le bateau était complètement couché, presque à l’horizontale. »
Un choix s’impose : continuer au risque de démâter ou affaler le spi pour le préserver. Antoine choisit d’affaler son spi medium qui, malheureusement, tombe à l’eau et se déchire. Trois jours plus tôt, son petit spi avait déjà rendu l’âme, une casse prévisible.
Du coup, pas le choix : Antoine termine la course sans spi, en ciseaux, au ralenti, avec un vent qui avait molli. Il perd alors une dizaine de places au classement.
Comme le souligne Antoine : « une transat facile, ça n’existe pas ! Ça fait partie des aléas. »
Retour d’expérience d’Antoine Ouvrard-Lanet
Dans son interview sur le site de La Boulangère Mini-Transat, Antoine Ouvrard-Lanet revient sur cette course inoubliable mais un peu longue.
« On n’a pas eu ce qu’on nous avait promis : pas de grands surfs, beaucoup de mer croisée, peu de vent… » De par les conditions, il n’a pas toujours été facile de manier le bateau.
Mais « une fois dans les alizés, c’était magique. Les poissons volants partout, c’est ça qui m’a le plus marqué. J’en ai pris deux ou trois dans la figure ! »
C’est donc une expérience incroyable qui prend fin. À trente ans, Antoine vient de réaliser son rêve.
Il a atteint la 34ᵉ position. Ce n’est pas le résultat attendu mais il est fier d’avoir achevé cette deuxième étape. Arrivé de jour, Antoine a pu profiter de la beauté de l’île depuis la mer et être accueilli par sa famille et ses amis. Un moment de bonheur immense.
Les mots d’Antoine parlent d’eux-mêmes : « J’étais à ma place sur l’Atlantique. »
La course d’Antoine Ouvrard-Lanet en chiffres
- 34ᵉ position
- Arrivée : 11/11/2025 13:28:51 UTC
- Temps de course : 16 j 22 h 28 min 51 s
- Écart au premier : 1 j 22 h 49 min 27 s
- Écart au précédent : 50 min 31 s
👉 Lire l’interview d’Antoine Ouvrard-Lanet à Saint-François
👉 Retour sur la deuxième étape
